Publié le 14/10/2022
Extinction partielle et progressive de l’éclairage public sur différents secteurs de la ville de Fagnières de 23h à 5h
Sobriété énergétique … Outre les mesures internes pour limiter la consommation d’énergie dans nos bâtiments, il est important d’agir également sur notre éclairage public.
- Limiter la consommation d’énergie
- Réaliser des économies budgétaires
L’éclairage public est devenu un enjeu à la fois économique (il représente une part importante du budget global des communes et plus de 60 % de leur consommation) et aussi environnemental, puisqu’il a des effets néfastes avérés. Profitons de l’élan de sobriété édicté par l’Etat pour lancer des actions.
S’il appartient au Maire de chercher un juste équilibre entre économie d’énergie et la sécurité en matière d’éclairage public, c’est à l’unanimité des membres du conseil municipal que la décision a été actée … !
En effet, le Maire a souhaité poser la question ouvertement lors du Conseil du 28 septembre dernier.
Si le sujet de l’extinction nocturne a été unanime, tout comme l’heure à laquelle on rallumera (5h du matin), c’est l’heure de l’extinction qui a un peu plus fait débat. Ce sera finalement 23H.
Rappelons que le guide de la sobriété paru le 06 octobre 2022 recommande d’éteindre de 23h à 5h30.
La ville de Fagnières compte à ce jour environ 20% d’éclairage LED sur son territoire. Le projet de la SMART CITY prévu pour un démarrage au premier trimestre 2023 devrait permettre, s’il aboutit, de passer à 100% en quelques années. Une gestion fine de l’éclairage pourra alors être réalisée.
Pour autant, il faut agir dès maintenant et rapidement.
L’extinction sera partielle à compter du 30 octobre
Pourquoi partielle ? La raison est purement technique. Les armoires de commandes ne sont pas forcément équipées pour programmer une extinction sur une période déterminée. C’est pourquoi, en attendant leur rénovation, certaines rues resteront allumées alors que d’autres seront éteintes.
- Protéger la biodiversité
- Garantir une meilleure qualité de nuit et protéger la santé humaine
La croissance des sources lumineuses entraîne une pollution constatée tant sur l'humain que sur les écosystèmes et la biodiversité ; l’obscurité conditionne la vie d’un grand nombre d’espèces animales. Calés sur un cycle (jour/nuit) qui régit leurs processus physiologiques, ils disposent souvent d'une « horloge biologique interne ». Ainsi, de nombreuses créatures se déplacent, se nourrissent et se reproduisent la nuit. A Fagnières, c'est par exemple le cas du hérisson ou de la chauve-souris.
De plus, un éclairage extérieur trop important peut perturber également l'homme, en stimulant son horloge biologique. Cela peut désynchroniser son cycle naturel et avoir un impact négatif sur sa santé.
Certes, la pollution lumineuse est un sujet environnemental que l'on prend désormais en considération en France mais que nous souhaitons mettre en avant ici.
- Du sentiment d’insécurité vers une amélioration de la sécurité
Il n’a pas été établi de corrélation entre l'extinction de l'éclairage public et une évolution d'actes de délinquance. Par ailleurs, selon le ministère de l’intérieur, 80% des vols et agressions ont lieu en plein jour.
Aussi, la suppression de l’éclairage nocturne limite les rassemblements troublant la tranquillité de l’ordre public ou encore les dégradations de biens mobiliers.
Enfin, quant à la sécurité routière, les faits démontrent que les automobilistes ont plutôt tendance à décélérer voire freiner afin d’être plus vigilants à l’état de la chaussée et à leur environnement.
- Préserver le ciel nocturne
La pollution lumineuse est prise en compte aux yeux de la loi depuis le grenelle de l’environnement (Article 41 de la loi n°2009-967 du 3 aout 2009), afin de limiter les nuisances lumineuses et leurs effets.
« Les émissions de lumière artificielle de nature à présenter des dangers ou causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînant un gaspillage énergétique ou empêchant l’observation du ciel nocturne feront l’objet des mesures de prévention, de suppression ou de limitation ».
A tout cela s’ajoutent désormais le guide de la sobriété énergétique et les préconisations gouvernementales d’octobre 2022.